Longtemps, je me suis couchée de bonne heure… NON JE RIGOLE ATTENDEZ JE RECOMMENCE !
Avant, tous les problèmes du monde m’atteignaient. C’était comme si j’avais le système sensitif relié à l’épiderme de l’humanité, mais avec un cerveau trop petit pour traiter toutes les infos qu’il m’envoyait.
Or, depuis plusieurs mois, je me sens si détachée que c’en est inquiétant. Je passe mon temps à me réfugier dans mon nombril ou à me carapater dans des histoires de cochons nageurs, de perruches exilées et de cimetières pour chiens.
On dirait que je ne suis plus capable de regarder la gravité en face. Ça me donne l’impression de tirer au flanc, je me sens coupable et traître et dégueulasse, pourtant impossible de m’extraire de cette boule à neige apaisante dans laquelle je me suis enfermée. Les morts, les injustices, les menaces gravitent de l’autre côté de mon verre SECURIT de privilégiée, et je m’en fous. JE-M’EN-FOUS. J’ai honte mais je m’en fous, je m’en fous, je m’en fous et tu seras bien aimable de me resservir une Suze, y a que ça qui m’intéresse.
Parfois je me réveille, BIM ! Me voilà comme une astronaute qui prendrait un pète au casque en pleine sortie dans l’espace. « OH BORDEL ! LA VIOLENCE DU MACHIN ! », je me dis. Ça dure quelques minutes, quelques heures maxi, puis je retourne à mon apathie sélective. Je fais rien, je ne dis rien, je ne lutte pas contre les douleurs alentour, rien de rien.
J’espère que ça va passer, et d’un autre côté je suis bien obligée de constater que la vie est bien plus facile quand on pense qu’à sa gueule. Oh, well.
ALLÔ UI CER CLICHÉ JUSKOBOU ! Donc pour aller avec ce post, ce vieux U2 s’impose (question : qu’est devenue la petite qui colle des baffes à The Edge dans la vidéo ?)(également : alerte selfies des années 90 à 4:00 !) :