Chauffeur, si t’es champion

DRIVE

Eh oui, ça va faire bientôt 2 ans que j’ai le permis, et jusque-là j’avais jamais réussi à conduire toute seule. Ça paraît ridicule, et pourtant c’est vrai. Un jour, il faudra que je vous raconte mon rapport épique aux bagnoles, au permis de conduire et à la conduite, car ce serait de nature à décomplexer les cas les plus désespérés. Mais une autre fois.

Je suis bien contente d’avoir réussi à surmonter ma peur panique, même si j’ai encore du chemin à parcourir avant de traverser le territoire seule en titine. D’autant que je me suis aperçue aujourd’hui que j’avais semble-t-il paumé mon permis de conduire. Ha ha, quel inconscient farceur ! Je vous laisse, je vais aller retourner toutes mes couillasses d’affaires de merde dans l’espoir de retrouver ce maudit bout de carton rose.

6 réflexions sur « Chauffeur, si t’es champion »

  1. Ah lala j’ai encore jamais eu les couilles de prendre le volant toute seule
    Je ne conduis qu’avec qlq qui me dit quoi faire, à 30 km/heure au-dessous du max autorisé, et crispée comme une conne !
    50h de cours à l’autoécole pour ça !!
    Quelle merde !!
    Je vais prendre exemple sur toi
    Raconte moi tes exemples de nature à décomplexer les pires cas. C’est moi le pire cas(ca)
    Pour ta detox des mails de merde, quand ça vient d’une boîte privée/d’une pub : objet du mail « CNIL »
    Contenu à copier-coller « En application de la loi Informatique et Libertés n° 78-17 du 6 janvier 1978 , je vous remercie de supprimer toute donnée me concernant de vos fichiers »
    C’est radical. Ciao les spams de connards
    PS. Bonne année, continue, j’adore toujours +++

  2. En fait, je trouve ça plus reposant d’être seul-e au volant. Au moins, si tu t’arrêtes sur un parking au bout de 10 minutes parce que tu stresses ou si tu mets le même temps avant de démarrer la bagnole parce que tu tiens à ajuster 150 fois ton siège, tu n’entends que… le silence (et ton rire devant tant de ridicule, okay).

    Donc, courage, tu y arriveras ! Bon, je dis ça mais je suis encore loin d’avoir surmonté ma phobie, hé hé. Mamie va y aller petit pas par petit pas, hein. :p (quand je serai à l’aise, j’aurai l’âge de me faire retirer mon permis pour sénilité, tu vas voir).

    Pour te dire à quel point je suis pathétique puisque tu le demandes, il faut savoir que j’ai passé le permis autant de fois que c’était possible en une session vers l’âge de 18 ans, et que je loupais à chaque fois parce que la peur annulait tous mes réflexes comme si j’étais fine bourrée. Donc je faisais des trucs énormes comme : refus de priorité sur le trajet qu’on faisait sans arrêt avec l’auto-école, par exemple.

    Puis, à force de tout tenter sans succès pour me relaxer le jour J (euphytose, respiration, méthode Coué, technique ancestrale du « Bah, quand j’aurai 80 ans j’en rigolerai ! ») je me suis dit « Ok ça suffit, je le repasserai quand je serai a) financièrement indépendante et b) plus mûre, on sait jamais, ça peut arriver. »

    Total : j’ai fini par me réinscrire en auto-école à… 30 ans passés. Oui. J’ai donc tout réappris, avec forte suée du cul, mais en constatant qu’en effet l’âge et l’expérience m’avait quand même fait gagner quelques points de confiance. Puis j’ai donc passé l’examen de conduite, j’ai fait une micro-connerie ou deux dues au stress > loupé. Grosses larmes sur le mode « Ouin ouin, encore le stress qui me trahit bordel, en fait j’ai pas changé OUIN OUIN ». Puis je me suis dit « Oh, ça va la chouine. Tu conduis mieux qu’avant et t’es moins dans la lune alors cet examen tu vas le passer, le repasser et le repasser jusqu’à ce que ton stress du moment fasse dans son slip, ok ? ».

    Et au deuxième essai, miracle : maîtrise de soi jusqu’au bout. Et je l’ai enfin eu, à un âge où on ne va pas spontanément t’associer aux termes « jeune conducteur ».

    Bien sûr, l’aventure ne s’est point arrêtée là. Une fois le permis en poche, à chaque fois que j’ai pris le volant, je me suis transformée en monstre de supplication ou de rage pure (« NOOON JE PEUX PAS JE VAIS NOUS TUEEEER ! ») avec spécialité stratégie d’évitement (« Ah, non je peux pas conduire j’ai oublié mes lunettes. Ha ha ! »).

    Et à chaque fois, je m’imagine prise d’accès de folie soudaine donner un grand coup de volant et nous précipiter sur les glissières de sécurité à 110 km/h, ce genre de visions charmantes.

    Pathétique ? Oh que oui. Mais je me décourage pas. J’ai mis deux ou trois ans avant de me déplacer en vélo en milieu urbain dense (LOL), et j’ai fini par y arriver, donc on sait jamais. Quand je te dis que c’est toujours possible… j’en suis la preuve vivante, sans doute. XD

    (Retrouvez prochainement mon livre « La couardise pour les nuls aux éditions Pipiculotte)

    Je sais que c’est difficile de surmonter une peur quelle qu’elle soit, en particulier quand elle semble disproportionnée, mais en tout cas je pense que ça aide quand on ne charge pas la mule en se disant en plus qu’on est une grosse merde sous prétexte qu’on bloque davantage que d’autres.

    Allez, on se fera des rapports ponctuels quant à notre progression, ok ?

  3. Ouais pas simple, ça me rassure un peu de voir que je ne suis pas la seule, en particulier pour les stratégies d’évitement et les visions d’horreur (foncer sur la glissière de sécurité mais ouiiii)
    Je partage donc qlq autres petits éléments :
    – les pubs pour la sécurité routière m’ont en partie traumatisée (en particulier une où un groupe de jeunes dans une bagnole hurlait au conducteur « allez passe passe PASSE » pour lui faire griller le feu, il le faisait, l’image se faisait au ralenti, la voiture traversait le carrefour dans un silence ouaté, le conducteur s’arrêtait après coup, rigolard et fier, et se retournant pour rire avec ses potes, les voyait tous atrocement morts et ensanglantés sur la banquette arrière)(te souviens tu?).
    Ca et le fait de venir de Bretagne, l’alcool au volant etc.
    – j’ai fini par céder à ma meilleure pote me suppliant de prendre le volant, « sinon tu vas oublier etc »; je lui ai doucement et nettement plié sa caisse contre un plot,en me garant, au bout de dix mn. Ravagée de honte, j’ai pleuré en cachette pendant une bonne heure (ici je le dis mais en vrai nul ne le sait haha)
    – J’ai loupé mon permis une seule fois il est vrai, mais de façon spectaculaire: en fonçant sur un rond-point et en coupant la route à un camion de pompiers dont on entendait la sirène en crescendo, avertissant tout le monde de son approche… L’inspecteur m’a regardé d’un air navré… On était en voiture depuis moins d’une minute.

    J’ai à peu près confiance en moi pour certains trucs mais avec la voiture je me sens idiote IDIOTE, vraiment plus bête que les autres, j’en ai la gorge qui se noue rien que d’y penser. C’est trop bizarre. Y’a vraiment un truc psychanalytique là-dessous je pense !
    Ca et le fait que j’ai un non sens de l’orientation tel que je me perds sur des chemins familiers et quotidiens. J’ai peut-être un pb spatial ?
    Voilà un long commentaire hein…
    Mais je suis si contente que qlq d’autre ait des difficultés de conduite 🙂
    Tous les gens de mon entourage conduisent depuis des lustres et me regardent un peu drôlement par rapport à cela…

  4. Ah je me souviens de ce clip. :/
    Hum, je comprends que plier la voiture de ta meilleure amie t’ait pas placée dans les meilleures dispositions par la suite, ha ha.
    Et le coup du rond-point, mon dieu, on dirait moi à chacune de me premières tentatives de permis.
    Sur le coup de se sentir idiote au volant, alors là, pareil. Je me dis « mais enfin, mais ton cerveau est pas câblé de la même façon que celui des autres, ou quoi ? ». Sauf qu’en fait, dans tous les cas, je suis sûre qu’avec le temps et la pratique on devient pas plus nul(le) que n’importe qui. En tout cas, sûrement pas aussi dangereux que ceux qui pensent tellement maîtriser, qu’ils prennent des risques débiles.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.