L’anecdote ci-dessous est authentique (sauf Chimay, rajoutée pour ajouter un peu de peps, un peu de wouahou, un peu de félin). Ça m’apprendra à délirer à moitié sous l’effet d’un petit virus de rien du tout.
À part ça, si vous avez eu des cartes des Crados (Garbage Kids en V.O), j’espère que vous les avez gardées, ou que vos parents les ont pas vendues à la braderie du village en même temps que votre Tricky Bille (2 euros l’unité ; 1,5 euros si acheté avec Les Mystères de Pékin et Soviet System), votre authentique mini-lampe à huile cadeau La Blanche Porte léguée par votre mémé et vos Pog’s (oui, je mélange les époques, eh alors, je vous ai pas sonné, les historiens des jeux !).
J’espère que vous les avez toujours, donc, car y paraît qu’aujourd’hui ça vaut son pesant d’or. Je dis ça je dis rien, mais ça peut faire un complément de retraite le temps venu. Je crois que c’est notre cousine qui nous avait fait découvrir ces cartes magiques pendant un repas de famille, telle une dealeuse faisant passer sa dose. J’étais fascinée. C’était comme si j’avais découvert le Graal. C’était si dégueu mais si drôle ; si drôle mais si dégueu… Avec les rafales de vannes et les détournements de chansons improvisés de notre père, je crois que c’est un peu de là que je tiens mon amour débordant des manipulations lexicales. J’étais loin de me douter à l’époque qu’Art Spiegelman était à l’origine de ce monument de l’Histoire des arts populaires, mes amis.