Tutt tutt gneuh gneuh, ton carbone fout le feu

Case 1 : 24 septembre. Estelle en gros plan. Le logo de twitter emplit les verres de ses lunettes. Elle fait la moue. Une bulle de dialogue partant d'elle fait "BON."
Case 2 : Gros plan sur l'écran de son ordinateur, l'interface des paramètres Twitter. Elle s'apprête à cliquer sur "Désactiver mon compte" ; une bulle dit "Marre de polluer avec mon compte twitter de brin. Il faut bien que de braves pionnières montrent la voie aux générations futures, telles des phares dans la nuit de..." (la fin du texte devient de plus en plus petite, on sent qu'elle se perd dans ses élucubrations).
Case 3 : 27 septembre. Estelle est assise à son bureau, tournée vers nous de trois quarts, blasée, son bras gauche pendant mollement sur le dossier de sa chaise. Sur son écran d'ordinateur, on devine l'interface de twitter, de nouveau active. Une bulle partant de la tête d'Estelle dit :" J'ai tenu trois jours".

INSOLITE : elle se remet à dessiner de strips après un an d’absence, et ne s’emmerde plus du tout à faire des choses bien léchées !!

Un petit truc pour me remettre en jambes, les ami·e·s. Vous aussi, vous êtes dégoûté·e·s par votre propre pollution numérique, mais vous n’arrivez pas pour autant à la zigouiller totalement ? Moi oui, en tout cas. Pff… Bon. Je vais tâcher de m’améliorer, en utilisant moins le streaming, les réseaux sociaux, et en publiant moins de choses sur Intern– oh wait. Diantre.

Comment devenir une sommité du monde artistique, si je n’exploite pas les outils de mon époque pour faire connaître mon trav– Oh pis merde, on s’en fiche, de la sommitude. Je vais mourir comme tout le monde, de toute façon. Ah. Ça vous avait manqué, ces moments feel good, hein oui ?

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