J’en ai tellement parlé sur les réseaux sociaux où je traîne que j’ai négligé de le dire aussi sur mon blog-ma cabane : le 11 juin, mon premier livre est sorti en librairie. Un livre pour enfants, appelé Fracassante Rencontre, illustré par Giulia Pintus et publié aux éditions A2Mimo.

Ce n’est pas la première histoire que j’écris, mais c’est la première que j’aie osé non seulement faire aboutir mais faire exister en dehors d’un fichier sur mon disque dur.
Quand on se traîne des tonnes d’anxiétés et de blocages, c’est dur de franchir les nombreuses étapes qui vous attendent quand vous voulez donner corps à et diffuser une création, que ce soit en auto-publication ou par une maison d’édition. Il m’a fallu énormément de temps et d’énergie (et de thérapies diverses ; et un peu de médicaments) pour qu’enfin, quelque chose qui était en moi sorte de moi et que je le porte sans abandonner, en me disant à chaque étape, pour calmer mes angoisses ou surmonter un obstacle : « Tu apprends, c’est tout » et « Patience, patience, patience ».
J’ai tant d’histoires à raconter, si vous saviez. Des BD, des romans, des films, des histoires pour enfant… Je ne sais pas du tout si elles aboutiront, encore moins si elles peuvent plaire. Je ne sais pas vraiment où je vais quand j’y travaille, mais j’ai l’intuition de ce que je veux. Et quand je suis dedans, alors j’oublie tout autour de moi, et je pars avec ma lampe-torche découvrir ce qui m’attend, sans me préoccuper de savoir si c’est bien ou pas, intéressant ou pas, si ça « donnera quelque chose » ou pas. Je me suis tellement, tellement débattue pour arriver à cette liberté de création-là et à ce plaisir-là que je ne pense pas pouvoir les perdre, désormais.
J’espère juste avoir le temps, les moyens, l’énergie et l’espace nécessaires pour continuer à faire ça le mieux possible, tant que je serai en vie.
Depuis que le livre est sorti, j’ai reçu des tas de messages très émouvants pour moi. Des commentaires, des photos, le fait que des proches et des inconnu•e•s prennent le temps de lire le livre, voire de l’acheter ou d’en parler autour d’il•elle, de publier un article ou un post sur le livre… L’un de mes tontons qui m’écrit « Bravo petite tourterelle on est fiers de toi », un autre qui m’envoie la photo de sa bouille près de la couverture du livre, ma sœur qui m’envoie mille félicitations et expédie un exemplaire à son amie à l’étranger, tous ces gestes à chaque fois une surprise et un émerveillement.
Ça fait naïf de dire ça peut-être, je me roule dans la joie de voir cet objet exister, sous une forme si belle, avec des images si belles, et je goûte chaque geste qu’on m’envoie. Pour le reste, on verra.