Je sais bien qu’aimer les films de Wes Anderson, c’est comme dire « Oh J’A-DORE les food trucks », « Vraiment bien, ce reportage sur Portland », ou encore « J’aimerais vivre proche de la nature, mais tu comprends pour le boulot c’est pas évident ». Mais que voulez-vous. Pour citer Ramzy justifiant son addiction aux Sardines de Patrick Sébastien : « J’aime bien, j’aime bien ! J’AIME BIEN. »
Je suis donc allée voir le dernier Anderson en date, The Grand Budapest Hotel, bien remontée par les images prometteuses que la B.O d’Alexandre Desplat me suggérait, mais presque préparée à être déçue, faut l’avouer. Or, pour la première fois depuis The Royal Tenenbaums, j’ai beaucoup ri, un peu pleuré et j’en ai pris plein la gueule esthétiquement sans pour autant avoir le sentiment gênant d’en oublier l’histoire comme c’est parfois le cas avec les films de Wes Anderson.
Je pense que si vous êtes touché par ces photos de cinémas, de salles de bal et de théâtres abandonnés, où le sillage des vies et des époques passées semble encore flotter dans l’air, vous devriez être touché par ce film. Si pas, il vous reste cette rocambolesque histoire de meurtre, d’héritage convoité, de tableau en fuite et de course-poursuite dans la neige. Et si encore pas, vous êtes tout à fait en droit de m’envoyer des pâtisseries Mendl’s à la gueule (du moment que c’est du manger, y a pas de problème).
PS : ça faisait longtemps que j’avais pas vu Ralph Fiennes dans un rôle comme celui-là, la vérité ça fait plaisir.
À part ça : mon dieu, vous avez vu comme j’ai massacré ce pauvre F. Murray Abraham dans son (bonnet de) bain ? Je sais pas, au départ je l’avais, et puis paf ! Le drame. C’est pas grave. Comme y disent dans Top Chef : « Si je tente pas des trucs maintenant, alors quand, je te le demande ? ». Ouais, bon.
Je vous remets la bande annonce, au cas où vous l’auriez pas vue :