Pendant que le printemps se la joue (vous avez remarqué comme ça semble venir d’un coup, toutes ces feuilles sur les arbres alors qu’on les a vues nues pendant des mois ? À chaque fois j’ai l’impression que ça me prend par surprise), le cœur d’amis très chers prend cher par amour et ça me fait venir beaucoup trop de métaphores immobilières. Certains parmi nous désertent dès le premier défaut de conformité et leurs amis disent « C’est dommage » ; d’autres s’acharnent au-delà du point d’insalubrité et leurs amis pensent « Ils sont fous. » Personne ne décide à votre place si vous devez partir ou rester, personne ne peut estimer ce qui dans vos décisions relève du coup de tête ou de l’acharnement mortifère.
C’est ce qui rend la chose excitante et terrifiante à la fois, et c’est parfois si dur qu’on se demande pourquoi on finit tous par remettre le couvert. Sûrement le même phénomène qui fait qu’on oublie paraît-il les douleurs de l’accouchement pour se lancer dans le suivant (< mon avis : c'est une légende urbaine).
PS : les 4 destinations figurant sur cette carte touristique de l’amûr sont des titres de chansons :
– Lovers Lane, par Georgio (qu’est-ce que c’est que ce clip ?!)
– House of Love, par East 17 (ha ha ha, ben oui)
– Heartbreak Hotel , par Elvis Presley (amen, my Lord)
– Lonesome Town, par Ricky Nelson (aaaw <3)
Et avec ça, je vous mets « I Am the Antichrist to You », de Kishi Bashi, dont les paroles me découpent le cœur en duxelles :